La construction du pont Jacques-Cartier, histoire d’un défi technique et environnemental

La première pelletée de terre qui annonce le début de la construction du pont Jacques-Cartier a lieu en 1925. Le pont est ouvert à la circulation en 1930. Bientôt centenaire, le pont Jacques-Cartier témoigne d’une réussite d’ingénierie et d’un patrimoine infrastructurel de l’acier et du design. Il est aussi l’expression du défi, toujours actuel, que représente la traversée du fleuve et rappelle l’importance de ce dernier pour l’identité montréalaise. Cette recherche mènera à la rédaction d’une monographie et d’un ouvrage illustré, ainsi qu’à la réalisation d’une exposition sur trame chronologique des plans, devis et illustrations des diverses étapes de constructions du pont.


Ce chantier de recherche, qui bénéficie de la subvention « Projets ciblés – Soutien au démarrage d’un projet de recherche » de la Faculté des sciences humaines de l’UQAM, s’inscrit de plein fouet dans l’axe de recherche « Penser, gérer, construire la ville » du Laboratoire. À court terme, ce projet vise à effectuer un travail exhaustif d’inventaire des archives iconographiques, techniques, textuelles et journalistiques consacrées au pont Jacques-Cartier. L’étude de la construction du pont Jacques-Cartier (et ses antécédents) que M. Fougères compte mener s’insère dans le champ de recherche communément appelé STS (science, technologie, société) et à ce titre, empruntera son approche et ses méthodes : collectionner les éléments techniques qui font du pont un « artefact technique » tout en l’inscrivant dans un cadre social, économique, politique et environnementale.   

À moyen terme, l’objectif est de faire l’histoire de ce succès d’ingénierie, présentée sous la double forme d’un ouvrage illustré et d’une monographie. M. Fougères souhaite également réaliser une exposition sur trame chronologique (en partenariat avec une institution muséale) des plans, devis et illustrations des diverses étapes de constructions du pont. Cela permettra de documenter et d’analyser le rapport qu’entretient Montréal avec le fleuve Saint-Laurent, lorsque celui-ci est considéré comme obstacle naturel et frontière vers la terre ferme et l’ailleurs – tant régional que continental. En somme, cette histoire du pont Jacques-Cartier sera d’une part sociotechnique, car elle tiendra compte du fait que cette infrastructure est le produit à la fois d’une population (ses désirs, ses besoins et ses moyens) et d’un moment technique particulier caractérisé par les savoirs et les capacités de l’époque. D’autre part, elle sera également environnementale, du fait qu’elle aura été étudiée à la lumière de l’insularité ainsi que de la relation entre Montréal et son milieu géophysique caractérisé par sa ceinture bleue.   


Réalisations

À venir

Soutien financier

Responsable

  • Dany Fougères, professeur, Département d’histoire, UQAM