Montréal, plaque tournante des échanges

Sous la thématique Villes : espaces, cultures et sociétés, la programmation scientifique du Laboratoire se déploie autour de six grands axes de recherche, dont trois axes thématiques qui privilégient des problématiques et des champs de recherche en histoire urbaine et trois axes transversaux qui se déploient en synergie avec les axes thématiques. Cette programmation s’enracine dans plusieurs champs de la connaissance et interpelle tout particulièrement l’histoire de Montréal, les sciences humaines numériques et l’histoire appliquée. Les six grands axes réunissent de nombreux projets de recherche qui donnent vie à la programmation scientifique.

Bateaux près du quai Victoria, avec le pont Jacques-Cartier en construction au loin, port de Montréal, vers 1928 Harry Sutcliffe, Musée McCord, M2011.64.2.2.201

Cet axe de recherche envisage Montréal comme plaque tournante des échanges et cherche à comprendre son histoire par l’étude de son rôle au sein de réseaux qui se déploient à l’échelle de la région et du pays, mais également à celle du continent, des Amériques, de l’Empire et d’ensembles territoriaux encore plus vastes. Les projets rattachés à cet axe s’intéressent à divers enjeux et thématiques : les mouvements migratoires et l’évolution des relations culturelles, religieuses et économiques entre la France et le Québec; les chaînes d’acteurs et les parcours complexes qu’empruntent les aliments afin d’approvisionner la ville et ses habitants, sans oublier les influences culturelles qui agissent sur les pratiques alimentaires; les mobilisations politiques à l’échelle du territoire québécois lors de l’incendie du Parlement de la province du Canada dans sa capitale, Montréal, en 1849.

Projets en cours


Les acteurs économiques du Vieux-Montréal à l’époque victorienne

Joanne Burgess, UQAM

Alan Stewart, historien

Ce projet vise à documenter certains acteurs économiques méconnus (individus et sociétés) de l’époque victorienne associés à des immeubles commerciaux, notamment des magasins entrepôts et des maisons-magasins, du site patrimonial dMontréal (arrondissement du Vieux-Montréal)Il cible tout particulièrement le commerce de « dry goods » ou magasins de nouveautés. L’objectif est de constituer des dossiers documentaires, retracer la généalogie de chaque société et de ses associés, puis établir un portrait global de ce secteur névralgique du négoce du Vieux-Montréal au XIXe siècle.  

Cette recherche s’inscrit dans le vaste projet Nourrir un quartier, nourrir la ville. Elle vise à mieux comprendre la commercialisation des produits alimentaires en milieu populaire montréalais, de 1947 à 1963, en même temps qu’à permettre la découverte d’un riche patrimoine archivistique. Le projet se concentre sur une partie d’un quartier aujourd’hui disparue, le quadrilatère formé par les rues Papineau-Wolfe, Dorchester (René-Lévesque)-Craig (Saint-Antoine).  Ce dernier subit des transformations majeures durant cette période.  À la lumière de ces changements, la recherche a pour objectif d’examiner la nature et l’évolution des commerces de l’alimentation ainsi que leur déploiement dans l’espace; d’identifier certaines caractéristiques des commerçants pour mieux saisir leur importance dans le tissu social d’un vieux quartier industriel situé non loin mais en marge d’un centre-ville. Le projet doit mener à la réalisation d’un article et l’utilisation des techniques novatrices de la géolocalisation favorisera la mise en valeur des résultats de la recherche.

Ce projet vise la valorisation de connaissances sur l’histoire de l’alimentation au Québec du 19e au 21e siècle afin de contribuer à l’innovation sociale dans la sphère de l’alimentation. Le chantier est mené en étroite collaboration avec l’Écomusée du fier monde, avec le milieu scolaire (CSDM) et avec des organismes communautaires faisant la promotion de la transformation des pratiques alimentaires, de la sécurité alimentaire et d’une alimentation durable. Pour répondre aux besoins de ces partenaires et soutenir leur action, des outils numériques tels que des applications cartographiques utilisant la plateforme SCHEMA et des webdocumentaires interactifs sont en cours de développement grâce à l’expertise du labdoc de l’UQAM. Le projet vise à coconstruire des outils de valorisation et de transfert créatifs et novateurs qui seront appropriés par les milieux scolaire, muséal et communautaire et contribueront à l’innovation sociales.

Le site archéologique du marché Sainte-Anne et du parlement de la province du Canada est un haut-lieu de l’histoire de Montréal au 19e siècle. Alors qu’on envisage sa mise en valeur, le projet de recherche explore et fait connaître des dimensions méconnues de cette histoire, qu’il s’agisse de la construction et de l’usage commercial du marché, de son rôle central comme parlement, de son incendie et de ses conséquences, ainsi que des facettes multiples de Montréal comme capitale dans les années 1840. Pour ce faire, une approche multidisciplinaire, combinant des recherches en histoire, en archéologie, sur la culture matérielle et une modélisation 4D, favorise une appréhension globale du lieu pour lui redonner tout son sens.

Le marché Sainte-Anne, le parlement et Montréal-Capitale: nouveaux regards et reconstitution 4D

Joanne Burgess, UQAM

Louise Pothier, Pointe-à-Callière, cité d’archéologie et d’histoire

Alain Roy, historien

Le site archéologique du marché Sainte-Anne et du parlement de la province du Canada est un haut-lieu de l’histoire de Montréal au 19e siècle. Alors qu’on envisage sa mise en valeur, le projet de recherche explore et fait connaître des dimensions méconnues de cette histoire, qu’il s’agisse de la construction et de l’usage commercial du marché, de son rôle central comme parlement, de son incendie et de ses conséquences, ainsi que des facettes multiples de Montréal comme capitale dans les années 1840. Pour ce faire, une approche multidisciplinaire, combinant des recherches en histoire, en archéologie, sur la culture matérielle et une modélisation 4D, favorise une appréhension globale du lieu pour lui redonner tout son sens.

Notre pain quotidien. Reconstituer l’histoire du pain à Montréal, d’hier à aujourd’hui

Joanne Burgess, UQAM
Éric Giroux, Écomusée du fier monde

Ce projet vise à documenter l’histoire du pain à Montréal, des débuts de la colonie à aujourd’hui. Il permettra de mieux comprendre les grandes étapes de l’évolution de la boulangerie : du petit atelier de fabrication artisanale à la production industrielle en usine. La question de l’approvisionnement en blé et en farine du marché montréalais sera aussi abordée, ainsi que les enjeux contemporains liés à cette industrie. La recherche ciblera plus particulièrement le contexte du Centre-Sud et l’expérience de ses résidants. Les technologies numériques seront mobilisées pour créer des outils d’interprétation interactifs qui illustreront certains volets de la recherche. Les résultats obtenus seront mis en valeur lors d’une exposition qui sera présentée à l’Écomusée du fier monde.

Projets terminés


Nourrir le quartier, nourrir la ville

Nourrir le quartier, nourrir la ville

René Binette, Écomusée du fier monde
Joanne Burgess, UQAM
Éric Giroux, Écomusée du fier monde
Léon Robichaud, Université de Sherbrooke

Le projet Nourrir le quartier, nourrir la ville est né de la volonté de l’Écomusée du fier monde de réaliser une exposition d’envergure consacrée à l’alimentation dans le cadre du 375e anniversaire de la fondation de Montréal, en 2017. Cet objectif a fait émerger un programme de recherche ambitieux, conjuguant recherche appliquée et fondamentale, et intégrant des réalisations numériques variées et novatrices. Ce programme s’est intéressé à l’histoire urbaine des aliments, en cherchant à connaître les chemins qu’ils ont empruntés pour arriver dans la métropole, puis leur circulation et leur transformation dans la ville.