
- Professeur, UQAM
- Ph.D. Histoire (UQAM)
Département d’histoire
Université du Québec à Montréal
Case Postale 8888, succursale centre-ville
Montréal (Québec) H3C 3P8
Téléphone : 514-987-3000 poste 8305
Télécopieur : 514-987-7813
Local : A-6325
Courriel : petitclerc.martin@uqam.ca
Champs de spécialisation
- Histoire de l’association et de la citoyenneté
- Histoire de l’économie sociale et des politiques sociales
- Histoire de la classe ouvrière et des mouvements sociaux
- Histoire du risque et de l’assurance
Centres de recherche
Directeur du Centre d’histoire des régulations sociales (CHRS : http://www.chrs.uqam.ca/). Équipe de recherche subventionnée par le Fonds québécois de la recherche sur la société et la culture regroupant une quinzaine de membres (chercheurs et collaborateurs) provenant de sept institutions d’enseignement supérieur. Le CHRS bénéficie également d’une subvention de la Fondation canadienne de l’innovation.
Affiliations
- Chercheur collaborateur au Centre de recherche sur les innovations sociales (CRISES)
- Chercheur collaborateur au Laboratoire d’histoire et de patrimoine de Montréal (LHPM)
- Chercheur régulier au Centre interuniversitaire d’études québécoises (CIEQ)
Principales réalisations
Cette exposition muséale a permis de présenter au public mes recherches et de celles de plusieurs membres et étudiant.e.s du Centre d’histoire des régulations sociales (CHRS). L'exposition a été accompagnée de la production d'un guide et a donné lieu à plusieurs conférences, entrevues et visites guidées. Une cyberexposition, tirée de cette expérience, est en préparation.
PETITCLERC, Martin et Martin ROBERT, Grève et paix, une histoire des lois spéciales au Québec, Montréal, Lux éditions, 2018, 280 p.
Les lois d’exception, ou lois «spéciales», ont été au cœur de l’histoire politique québécoise des cinquante dernières années. Depuis le milieu des années 1960, entre luttes sociales et crises économiques, tous les gouvernements y ont eu recours pour interdire et réprimer l’exercice du droit de grève dans les secteurs public et privé. Au moyen d’une documentation inédite, Grève et paix montre pour la première fois comment les lois d’exception ont bouleversé non seulement le monde du travail, mais la société québécoise dans son ensemble.
NIGET, David et Martin PETITCLERC (dir.), Pour une histoire du risque. Québec, France, Belgique, Montréal et Rennes, Presses de l’Université du Québec et Presses de l’Université de Rennes, 2012, 350 p.
Ce collectif est le produit de rencontres internationales tenues pendant trois ans sur le thème du risque et de l’histoire. Nourri des contributions d’une quinzaine de chercheurs, ce livre vise à rendre compte de l’impact d’une réflexion interdisciplinaire sur le risque pour la compréhension du changement historique. Dans une introduction substantielle, David Niget et moi-même présentons une analyse approfondie de cette réflexion qui est de plus en plus mobilisée par les historiens. De plus, je propose dans ma propre contribution une nouvelle lecture des principaux enjeux de l’État providence québécois à la lumière des débats entourant la définition des «risques sociaux».
PETITCLERC, Martin, « Notre maître le passé? Le projet critique de l’histoire sociale et l’émergence d’une nouvelle sensibilité historique », Revue d’histoire de l’Amérique française, vol. 63, no 1, 2010, p. 83-113.
Cet article analyse les grandes tendances de l’histoire sociale depuis les 50 dernières années et explore les présupposés d’une nouvelle histoire des idées qui se définit contre les principaux postulats de l’histoire sociale « traditionnelle ». Il propose de renouer avec les fondements d’une histoire sociale centrée sur les conflits sociaux et, plus largement, préoccupée par la grande question du changement social. L’article a ainsi donné lieu à un débat. (Voir ma réponse dans : « L’histoire comme projet démocratique », RHAF, 64, 1, 2010 : 83-113).
PETITCLERC, Martin, « À propos de ‘ceux qui sont en dehors de la société’. L’indigent et l’assistance publique au Québec dans la première moitié du XXe siècle », Revue d’histoire de l’Amérique française, vol. 65, no 2-3, 2011, p. 225-254.
Cet article propose une relecture du rôle du système d’assistance publique, le cœur du système de protection sociale avant la Révolution tranquille. J’y défens la thèse que la loi de 1921 de l’assistance publique est une tentative, largement réussie, de consolidation de la gouvernementalité libérale qui s’appuyait, depuis le milieu du XIXe siècle, sur ce que Karl Polanyi a appelé le «personnage de l’indigent». Ce personnage, défini légalement comme inapte au travail et sans soutien familial, et donc «en dehors de la société» selon une expression de l’époque, a permis de justifier le développement d’un système privé/public d’assistance charitable original qui allait totalement à l’encontre des politiques sociales fondées sur une conception universelle du droit social.
PETITCLERC, Martin, « Nous protégeons l’infortune ». Les origines populaires de l’économie sociale au Québec, Montréal, VLB éditeur, 2007, 278 p.
Il s'agit d'une étude qui aborde, pour la première fois au Québec, les origines de l'économie sociale, par le biais d’une analyse fine des associations ouvrières de secours mutuels. Ce livre a remporté les Prix Lionel-Groux Fondation-Yves-St-Germain, de l’Institut d’histoire de l’Amérique française, et Prix Clio-Québec, de la Société historique du Canada, pour l’année 2007. Ces prix récompensent à chaque année le meilleur ouvrage portant respectivement sur l’histoire de l’Amérique française et l’histoire du Québec.
Principaux projets de recherche en cours
Martin Petitclerc et l'équipe du Centre d'histoire des régulations sociales (CHRS) qu'il dirige, mènent depuis 1990 des recherches historiques sur la formation de l'État et la prise en charge de la pauvreté, la maladie, la déviance et la criminalité au Québec. Le CHRS regroupe quinze chercheurs et une cinquantaine d'étudiants provenant de neuf universités québécoises et de l'Université d'Ottawa. Le présent projet vise à doter son laboratoire de nouveaux équipements informatiques et audiovisuels, en plus de créer une nouvelle infrastructure de recherche. L'infrastructure Histoire des Régulations Sociales (HiRéSo) sera composée d'un système de gestion de bases de données relationnelles et d'une plateforme numérique de création et de diffusion de séries historiques sur les problèmes sociaux. Cette infrastructure sera dynamique, c'est-à-dire que les utilisateurs autorisés pourront y ajouter des corpus documentaires et des jeux de données (dataset), participant ainsi à la création des séries historiques.
« Gouverner la misère. Les régulations sociales et la pauvreté durant les années 1930 au Québec », Subvention du Conseil de la recherche en sciences humaines du Canada, Programme Savoir, Chercheur principal 2021-2026
Si les historiens ont bien reconnu dans la décennie des années 1930 un moment charnière de l¿histoire du Québec, aucune étude historique n¿a proposé une analyse approfondie des enjeux liés à la prise en charge de la pauvreté à cette époque. L¿une des raisons tient à la nature décentralisée du système québécois de régulations sociales, entendu ici comme un système composé d¿institutions (publiques et privées), de normes (législatives, juridiques et culturelles) et de pratiques sociales (habitus) découlant de la nécessité - observable dans chaque société - de mettre en forme les rapports sociaux associés au capitalisme. Notre projet tentera ainsi de relever le défi de produire une analyse historique originale de l¿administration des quatre principales mesures d¿assistance s¿adressant à diverses catégories de personnes en situation de pauvreté au cours des années 1930 : assistance publique, aide aux sans-emploi, pensions de vieillesse et pensions aux mères nécessiteuses.
Subvention Centre d'histoire des régulations sociales (2018-2022 - FQRSC - Équipe de recherche)
Grâce au FQRSC, le Centre d'histoire des régulations sociales documente et interroge l'histoire des problèmes sociaux (crime, pauvreté, folie, déviance, etc.) au Québec sous l'angle des régulations sociales. En quelques mots, cette approche tente de saisir les processus de transformation historique en accordant une place privilégiée à l'étude des cadres normatifs qui structurent la vie sociale, à commencer par l'État, les institutions et le droit. En ce sens, les régulations sociales se constituent sur le territoire du conflit social, et participent d'une dynamique d'imposition et de contestation de l'ordre social par laquelle se produit le changement historique. Chercheur principal depuis janvier 2012.
Analyse historique de l'accès aux services hospitaliers. Une généalogie du droit à la santé (1880-1920) (avec François Guérard et Yvan Rousseau)
L'évolution de l'accès aux soins constitue une pièce fondamentale de l'histoire des services hospitaliers et, plus largement, des systèmes de santé. Cet accès est fonction de multiples facteurs : disponibilité des services, politiques sociales, modalités de paiement, usage de l'hôpital par la population, etc. L'essentiel des travaux existants couvre la mise en place des services, l'organisation de leur distribution et les principaux acteurs sociaux du monde hospitalier, sans pourtant révéler la composition sociale, économique et culturelle des populations hospitalisées. Or cette donnée est capitale pour comprendre la formation du dispositif hospitalier au cours du premier tiers du XXe siècle, les évolutions subséquentes qu'il va connaître et, surtout, la genèse du droit à l'accès aux soins de santé, indépendamment des fortunes. Le présent projet vise à combler cette lacune en fournissant des outils de mesure de ces phénomènes à une époque où la médecine moderne devient le pilier de l'hôpital.