Journée annuelle du LHPM du 23 mai 2013

Le 23 mai dernier les membres du Laboratoire d’histoire et de patrimoine de Montréal (LHPM) étaient réunis pour échanger sur les réalisations récentes et les projets futurs de l’équipe. Pas moins d’une douzaine de présentations ont permis de constater l’important travail réalisé avec les organismes partenaires pendant la dernière année, soulignant, par la même occasion, l’apport des adjoints de recherche. Voici, brièvement, les grandes lignes de cette journée enrichissante.

La journée a commencé en force par une présentation des deux codirecteurs du LHPM, Paul-André Linteau et Léon Robichaud, et du chef de la Section des archives de la Ville de Montréal, Mario Robert, au sujet du projet de Chronologie illustrée de Montréal qui en est à sa phase 1 intitulée «Histoire politique et administrative». Cette chronologie en ligne comprendra une illustration et une géolocalisation de chaque évènement en plus des références bibliographiques associées. Grâce à une interface conviviale, les usagers auront le loisir de produire leur propre ligne du temps. Cet outil est conçu pour répondre aux besoins des professeurs, des chercheurs et des passionnés d’histoire de Montréal. Le but des créateurs étant, ni plus ni moins, de faire autorité en la matière. Le lancement officiel est prévu pour le printemps 2014.

Dans un même souffle, Léon Robichaud a présenté le projet des Gares ferroviaires patrimoniales réalisé en partenariat avec le Ministère de la Culture et des Communications. La modélisation 3D de cinq gares patrimoniales de Montréal est le principal objectif de ce projet qui permettra également à Vanessa Blais, professeure du collègue Édouard-Montpetit et membre du LHPM, d’évaluer les meilleures infrastructures web pour l’accueil de cette forme de modélisation.

La modélisation 3D et 4D est, par ailleurs, un sujet hautement étudié au sein de l’équipe de Montréal, plaque tournante des échanges, projet intégré au LHPM et accueillant une spécialiste en la matière, la postdoctorante Nathalie Charbonneau. Cette dernière s’intéresse à l’apport du numérique à la transmission et au développement des connaissances en patrimoine bâti. Grâce aux premières études de cas, soit le magasin-entrepôt Narcisse-Desmarteau et l’usine Raymond, les grands avantages de ces systèmes ont pu être mis de l’avant ainsi que les enjeux méthodologiques qu’ils soulèvent.

Une seconde postdoctorante accueillie par le LHPM, Alice Cartier, a présenté les résultats préliminaires concernant ses recherches entourant l’Expo 67. Son analyse examine le regard porté sur la relation France-Canada-Québec, au travers de la correspondance du ministère des Affaires étrangères de la France. Le dépouillement d’une vingtaine de cartons comprenant jusqu’à 2000 documents a permis de faire ressortir les principaux sujets retenant l’attention des autorités françaises de l’époque.

Une autre séance a permis de présenter les résultats de projets menés en partenariat dans le cadre du Laboratoire pendant la dernière année. La contribution des adjoints de recherche  a également été mise en valeur grâce à leur participation aux exposés. À ce titre, Dominic Dagenais a réalisé, pour le compte du musée Pointe-à-Callière, une histoire de la Maison des Marins, maintenant occupée par cette institution muséale. Élisa Besner-Ali a, pour sa part, travaillé en collaboration avec Réjean Charbonneau de l’Atelier d’histoire d’Hochelaga-Maisonneuve à l’exploration de l’histoire de la désindustrialisation du quartier depuis 1945. Enfin, Marion Beaulieu et Joanne Burgess ont présenté la méthodologie et les résultats d’une étude visant à mieux documenter des gravures de la collection Walker du Musée McCord.

Ces exposés ont été complétés par cinq présentations éclaires de nouveaux projets liés aux divers chantiers de Montréal, plaque tournante des échanges : histoire, patrimoine, devenir, un partenariat de recherche associé au Laboratoire et financé par le CRSH. Ainsi, cette journée annuelle a permis de constater les fruits du travail en partenariat. Ce dernier prend vie dans ces projets impliquant chercheurs, étudiants et experts de divers organismes, mais également dans les méthodes et plateformes de diffusion.