Du 17 au 23 août dernier se tenait la première édition de l’École d’été Montréal numérique, un lieu de formation tout à fait inédit élaboré par un comité de professeurs de l’équipe de recherche Montréal, plaque tournante des échanges : histoire, patrimoine, devenir, en partenariat avec Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ).
Pour son coup d’envoi, la thématique choisie était des plus prometteuses. En effet, les concepts de Temps et d’Espace, à la fois riches en significations et vastes en possibilités, ont permis aux 26 participants de l’École d’été d’explorer l’immense potentiel des ressources numériques qui s’offrent à eux pour l’étude de l’histoire et du patrimoine. En s’initiant à différents logiciels et outils informatiques – comme les applications de visualisation cartographique Historypin, Mapwarper et Carto DB, pour ne nommer que ceux-là –, ils ont ainsi pu voir autrement le territoire et saisir le passé d’une manière nouvelle.
Consacrée à la carte géographique, la journée du lundi 18 août se déroulait dans les locaux de BAnQ Rosemont–La Petite-Patrie, un édifice remarquable entièrement voué à la conservation du patrimoine. En visitant autant ses voûtes où sont préservés des centaines de milliers de documents cartographiques que les salles spécialisées où ils sont restaurés puis numérisés, les participants ont pu découvrir les enjeux fascinants que soulève la gestion d’une collection de cartes. Ils ont également pu voir de rares et très fragiles exemplaires de cartes anciennes, qui ont été sorties de leurs réserves pour l’occasion et qui étaient commentées par Jean-François Palomino, cartothécaire à Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ).
Le mercredi 20 août, c’est à la dimension sensorielle et émotive de l’espace que s’intéressait la visite de terrain animée par les membres du Laboratoire VESPA de l’INRS-UCS. Afin de mieux comprendre la manière dont les émotions structurent notre rapport à la ville, les participants ont réalisé des parcours piétonniers dans le centre-ville de Montréal en utilisant l’outil de mesure biométrique Q Sensor,lequel captait et mesurait leurs réactions physiques lorsqu’ils se déplaçaient dans la ville, et un GPS.
Plusieurs autres activités ont ponctué cette semaine de réflexion et d’apprentissage : des conférences, des périodes de travail encadré par le comité des professeurs, une table ronde à l’Écomusée du fier monde, une rencontre avec la conceptrice du site Web Le Parcours riverain, un vaste éventail de formations au terme duquel les participants ont pu présenter le fruit de leurs recherches lors du mini colloque qui clôturait l’École d’été.
Trois autres éditions de l’École d’été Montréal numérique suivront cette grande première : l’édition 2015 aura pour thème Le passé modélisé, celle de 2016, L’histoire par l’image et enfin celle de 2017, Commémoration, interactivité et visualisation.