Montréal en 1725

Le projet Montréal en 1725 a pour objectif de reprendre et réactualiser les données alphanumériques, cartographiques et tridimensionnelles créées par le Groupe de Recherche sur Montréal du Centre Canadien d’Architecture. Les données alphanumériques ont été rendues accessibles sur le site Adhémar (http://www.remparts.info/adhemar_php) mais les autres données étaient dans des formats plus complexes à transposer vers les applications actuelles. Les travaux sur l’année 1725 ont pour objectif de valider une méthodologie qui permettra par la suite de traiter l’ensemble des données.


Crédit photo: Léon Robichaud

Au fil du temps, une grande quantité de données numériques sont perdues ou deviennent inutilisables à cause de l’obsolescence de certains formats. Dans le cas des travaux réalisés par le Groupe de Recherche sur Montréal du Centre Canadien d’Architecture, les données alphanumériques ont été transférées vers le site web Adhémar dès 1997 (http://www.remparts.info/adhemar_php) et sont donc disponibles au public. Les données cartographiques et tridimensionnelles ne pouvaient toutefois pas être mises en ligne à cette époque, car la bande passante était généralement insuffisante pour la quantité de données à transférer et les applications en ligne pour la visualisation 2D et 3D étaient encore à leurs balbutiements. La stabilisation des formats, la maturation des applications et le passage à la haute-vitesse (sauf dans certaines régions rurales) permet désormais de diffuser ces données à un public plus large. Le projet Montréal en 1725 vise donc à déposer un premier lot de données et de valider en même temps la méthodologie qui servira à diffuser et à bonifier l’ensemble du corpus.

1. Base de données

Innovatrice à son époque en créant un système unifié pour traiter de la propriété, du bâti et des gens, la base de données doit être restructurée pour en faciliter l’extension. Nous pourrons ainsi intégrer de nouvelles informations concernant l’environnement urbain (les clôtures et les jardins qui sont omniprésents dans la ville), la documentation (liens vers les fonds d’archives numérisés) et le cadre périurbain (afin de sortir des limites de la ville).

2. Cartographie

Le parcellaire, l’emprise au sol des bâtiments et les différents ouvrages de fortification avaient été cartographiés avec précision, mais sur un logiciel en développement abandonné depuis. Le tracé de l’époque des cours d’eau avait aussi été intégré à cette cartographie. Lors de l’importation dans un système d’information géographique actuel (QGIS), la géométrie devait être reprojetée pour être placée correctement selon le système de coordonnées de référence conventionnel pour Montréal (EPSG 32188). La marge d’erreur est de moins de 1%, sauf pour quelques lots à l’extrémité est de la ville.

Les clôtures et les jardins étant des éléments visuels très présents sur les plans de la ville, de nouvelles couches cartographiques seront ajoutées afin de compléter la représentation visuelle de l’espace. Le plan de la ville de Montréal en 1725 dressé par Gaspard-Joseph Chaussegros de Léry sert de base pour l’ajout des lignes des clôtures et des polygones des espaces cultivés (jardins et vergers).

Ces données seront disponibles sur la plateforme de cartographie interactive SCHEMA.

3. Modélisation 3D

En 1992, les visiteurs de l’exposition Montréal, ville fortifiée au XVIIIe siècle avaient pu consulter une des premières représentations tridimensionnelles d’un environnement historique. Le logiciel et le format utilisé étant aujourd’hui désuet, il est nécessaire de reprendre le processus de modélisation en utilisant l’approche paramétrique déjà utilisée pour les gares patrimoniales de Montréal (lien) et le marché parlement du Canada (lien).

Le code permettant de générer un modèle 3D de la ville à partir de la base de données et de l’emplacement des entités cartographiques doit être réécrit pour recréer l’environnement 3D dans un format moderne (OBJ). En ajoutant les clôtures, la représentation de l’espace vu de la rue correspondra mieux à ce que les visiteurs auraient aperçu à l’époque.

Projets associés

Réalisations

Communications et conférences

  • ROBICHAUD, Léon et Louis-Henri ROBERGE, « Montréal en 1725. Récupération, validation et enrichissement de données cartographiques et attributaires », communication présentée lors de la Journée annuelle du LHPM, 9 juin 2023.
  • ROBICHAUD, Léon, «Redonner vie aux données vectorielles sur la ville de Montréal aux 17e et 18e siècles», conférence présentée dans le cadre des Midis du Labo, Laboratoire d’histoire et de patrimoine de Montréal (LHPM), 28 octobre 2021.

Soutien financier

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Responsables

  • Léon Robichaud, professeur, Département d’histoire, Université de Sherbrooke
  • Vanessa Blais, Cégep Édouard-Montpetit

Professionnelles de recherche

  • Laura Barreto Palacio, agente de recherche en systèmes d’information géographique-historique (SIG-H), LHPM

Autres collaborateur.trice.s

  • Vanessa Blais, professeure, Technique d’intégration multimédia, Collège Édouard-Montpetit
  • Nathalie Charbonneau, architecte
  • Nicolas Spiric, ingénieur

Personnel de recherche

  • Victoria Candat, étudiante, Université de Sherbrooke (2020)
  • Juliette Giles, étudiante, UQAM (2020)
  • Catherine Lampron, étudiante, Université de Sherbrooke (2020)
  • Louis-Henri Roberge, étudiant, Université de Sherbrooke (2023)
  • Jean-Cristophe St-James-Simard, étudiant, Université de Sherbrooke (2020)