Publication de l’ouvrage La Révolution tranquille entre l’ici et l’ailleurs, codirigé par Jean-Philippe Carlos 

Le 26 mars 2024 est paru le livre La Révolution tranquille entre l’ici et l’ailleurs, codirigé par l’historien Jean-Philippe Carlos, membre diplômé du LHPM, et Stéphane Savard, professeur au Département d’histoire de l’UQAM. L’ouvrage, regroupant les contributions d’une quinzaine de spécialistes issus de diverses disciplines, vise à recontextualiser les grandes transformations de la Révolution tranquille dans une optique internationale. Il s’inscrit dans la continuité du colloque Les Révolutions tranquilles au Québec et au Canada, dans une perspective nationale et internationale, ayant eu lieu en novembre 2021 et organisé par MM. Carlos et Savard. 

La Révolution tranquille est bien souvent présentée comme une expérience propre au Québec et unique au monde. Pourtant, les grandes transformations qu’a connues la nation québécoise depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale s’inscrivent dans des courants occidentaux plus vastes associés à la modernité et aux transformations des valeurs. Les communautés acadiennes, les francophonies minoritaires au Canada, la société canadienne-anglaise ainsi que plusieurs autres nations occidentales connaissent elles aussi de profondes mutations qui, même si elles ne revêtent pas toujours le caractère nationaliste du cas québécois, en viennent à restructurer les fondements de la vie en collectivité. En adoptant un point de vue national et international, les auteurs analysent les enjeux politiques des révolutions tranquilles et leurs effets sur la société.

M. Carlos signe le premier chapitre de ce livre, intitulé « Un État en devenir: de nouveaux enjeux politiques ». L’historien s’y intéresse au rôle des économistes et des influences transnationales dans les réformes économiques de la première phase de la Révolution tranquille. Soulignons que Mathieu Roy, doctorant en histoire à l’UQAM et membre étudiant du Laboratoire, a également contribué à l’ouvrage en tant qu’auteur du chapitre « De Chisasibi à Radisson : aménager et négocier les abords de la Grande Rivière au cours de la Révolution tranquille ». Ce dernier aborde le développement régional et l’expansion du pouvoir de l’État entre 1959 et 1979. Il s’intéresse aussi à l’aménagement des rivières du complexe La Grande et des villes de la Baie-James.

Bonne lecture!