Les Journées d’échange Paysages du mouvement / Paysages en mouvement sont un franc succès

Les 25 et 26 octobre derniers, près d’une centaine de personnes provenant de tout le Québec ont participé aux Journées d’échange sur les paysages du mouvement / paysages en mouvement.

Chercheurs, praticiens du patrimoine, membres de sociétés historiques et autres passionnés ont ainsi participé à une réflexion commune sur le sort des chemins anciens et des canaux historiques et leur apport au paysage québécois.

Organisées par le Laboratoire d’histoire et de patrimoine de Montréal (LHPM), le Centre interuniversitaire d’études québécoises (CIEQ), la Fédération Histoire Québec (FHQ) et l’Association québécoise du patrimoine industriel (AQPI), ces Journées ont constitué un moment particulier dans le domaine du patrimoine au Québec. D’abord, parce qu’elles permettaient un échange entre les milieux académiques, professionnels et associatifs. Ensuite, parce que l’objet lui-même, bien que valorisé à divers égards, reste relativement méconnu et n’avait fait jusqu’alors l’objet d’aucune réflexion de cette ampleur. Ensuite, elles ont été remarquable par la quantité des présentations, leur diversité d’approches et de lieux, ainsi que leur qualité.

Il est difficile de rendre compte ici de l’ensemble des contributions, mais notons que plusieurs présentateurs ont exploré comment les voies anciennes se sont développées et quels ont été leur impact sur le paysage, que ce soit par exemple les chemins anciens de Montréal ou du Témiscouata ou encore le canal Lachine, le Richelieu et le canal des chutes des Chats. D’autres se sont intéressés aux enjeux de l’empreinte des voies sur Kahnawake ou sur la mobilité chez les W8banakiak. Si l’aspect mythique de certaines voies a été présenté, notamment avec le Sentier des Jésuites, il y eut aussi présentation d’un bilan provisoire des chemins anciens comme patrimoine, ainsi que des travaux d’ICOMOS à cet égard. D’autres conférenciers ont permis d’élargir la réflexion en partageant leurs recherches sur le paysage, les autoroutes ou encore le tourisme automobile. Une dimension comparative a aussi été apportée par le conférencier d’ouverture, Mickaël Augeron, qui a fait part de ses réflexions sur le patrimoine fluvial en Charente et au Sénégal. Par ailleurs, la deuxième journée a été l’occasion de tenir un atelier d’idéation sur la mise en valeur d’un sentier de portage à Gatineau, ce qui a suscité de vives discussions en petits groupes et en plénière. Quant à la session de clôture, elle a permis de souligner certains enjeux, de donner des pistes d’ouverture sur l’avenir sur le paysage, qu’on doit aborder dans une perspective de favoriser le bien commun.

Pour pérenniser ces contributions marquantes à une dimension majeure mais peu abordée du patrimoine, un numéro spécial du magazine Histoire Québec, à paraître en mars 2020, y sera dédié, alors que les Actes seront publiés ultérieurement, à l’automne 2020.