Dans le cadre du Festival d’histoire de Montréal, qui s’est déroulé du 12 au 14 mai 2023, le LHPM a offert plusieurs activités appréciées par le public. Ces événements ont donné lieu à des échanges qui furent enrichissants tant pour les membres du LHPM les ayant animés que pour le grand public.
Les 12 et 13 mai, le Laboratoire a tenu des séances de présentation par affiches au Salon de l’histoire du Complexe Desjardins, qui réunissait divers exposants et comprenait une scène afin de laisser place au patrimoine immatériel. Cette activité de diffusion a permis au public de découvrir les projets de recherche de jeunes historiens et historiennes de l’UQAM. Emilie Girard, membre étudiante et doctorante en histoire, a par le biais de son affiche exposé les résultats de sa thèse portant sur Montréal et son histoire à travers cent ans de commémoration, de 1917 à 2017. La participation d’Emilie au festival est en ligne directe avec son souhait de diffuser la recherche historique dans l’espace public et de faire connaître la nouvelle génération de chercheurs et de chercheuses aux citoyens. Pour la doctorante, ce genre de présentation représente un défi supplémentaire par rapport à une communication scientifique classique puisqu’elle a dû trouver de nouvelles stratégies de communication et composer avec un public non captif. Réussir à capter et à garder l’attention d’un interlocuteur dans ces circonstances est bien loin de la salle de conférence lors de congrès ou colloque.
Pour sa part, la membre étudiante et candidate à la maîtrise en histoire Rose Latendresse traitait de la création du Tourists’ Bureau of Montreal. Elle relatait les premiers pas d’une industrie touristique privée à Montréal en 1919 et 1920. La création de cette affiche a permis à Rose d’explorer un nouveau médium pour diffuser ses recherches de manière plus synthétique et visuelle. L’étudiante a particulièrement apprécié de partager ses recherches avec les membres du public, car ceux-ci posaient des questions stimulantes. Ce fut également l’occasion pour elle de parler de ses recherches en anglais, puisque plusieurs citoyens anglophones furent interpellés par son affiche.
Camille Champagne-Tremblay, également membre étudiante et candidate à la maîtrise en histoire, a quant à elle abordé l’histoire de la place Émilie-Gamelin. Elle a souligné qu’il s’agit, depuis sa création, d’un lieu de mixité sociale. Finalement, l’affiche de Jérémie Lévesque-St-Louis, doctorant en histoire, a présenté l’histoire des chemins montréalais, tracés tant par les Autochtones que par les Français puis par les Britanniques. Notons également que Marie Pigelet, coordonnatrice du Laboratoire, ainsi que Kim Petit, coordonnatrice par intérim des projets numériques au LHPM et coordonnatrice du Centre d’histoire des régulations sociales, ont fait découvrir au public SCHEMA, la Bibliographie des études sur l’histoire de Montréal et la Chronologie de Montréal. Ces outils numériques permettent respectivement aux internautes d’accéder aux cartes et applications interactives produites dans le cadre des projets de recherche du Laboratoire, de découvrir l’ensemble des études portant sur l’histoire de Montréal et d’identifier les moments les plus marquants de cette dernière.
Le 13 mai, Alain Gelly, historien pour Parcs Canada – Direction Histoire et commémoration, a animé la visite guidée « Découvrir le canal de Lachine autrement ». Il était important pour M. Gelly de prendre part au FHM, car il estime que l’avancement des connaissances va de pair avec la nécessité de communiquer les avancées scientifiques auprès de la population. C’est pour cette raison que l’historien, de même que Joanne Burgess, directrice du Laboratoire, ont développé cette visite afin de partager les fruits du projet Le corridor du canal de Lachine : au cœur des échanges et des transports, mené dans le cadre du Laboratoire, avec le public. De manière plus concrète, cette visite permettait aux participants d’arpenter les berges du canal afin d’expérimenter avec M. Gelly une application illustrant de manière interactive le riche passé portuaire du canal de Lachine. Grâce à cette activité, le chercheur a constaté l’intérêt du public pour cette application mise au point par le LHPM, dont l’objectif est de rendre compte de l’inventaire exhaustif et critique des activités de transbordement et d’entreposage de la portion maritime du canal de Lachine. Cette expérience sur le terrain a également permis à M. Gelly de valider le fait que la carte interactive est maintenant fin prête à être lancée auprès d’un plus large public.
Le 13 mai a également eu lieu une démonstration de danse orientale commentée par Sonia Blouin, membre étudiante du LHPM et doctorante en histoire à l’Université de Sherbrooke. Par le biais de cet événement, qui se déroulait au Complexe Desjardins, la doctorante a fait découvrir aux festivaliers la richesse de ce monde artistique et son histoire. Il était important pour Sonia de présenter son projet de recherche au Festival d’histoire de Montréal puisqu’il reste méconnu du public. En effet, l’image orientaliste et stéréotypée de la danse orientale est bien ancrée dans la mémoire collective. Le format de l’activité lui a permis de sortir du cadre de conférence habituel et d’illustrer son propos avec différents numéros de danse. Le spectacle a attiré la foule et les gens étaient curieux d’en savoir plus. Les artistes et Sonia ont adoré leur expérience et souhaitent de tout cœur répéter l’expérience.
Mentionnons finalement que la rediffusion de la conférence « De l’obscurité à la lumière : l’histoire méconnue des domestiques guadeloupéennes au Québec », présentée par Monique Milia Marie-Luce le 23 février dernier, a pu être visionnée en ligne durant toute la durée du FHM. Coorganisée par le LHPM dans le cadre du Mois de l’histoire des Noirs, cette passionnante conférence est toujours disponible sur YouTube.
Le Laboratoire se réjouit que les activités présentées dans le cadre du FHM aient charmé le public et les chercheurs!