Le 18 février 2020, le Laboratoire d’histoire et de patrimoine de Montréal (LHPM) a convié le public à la conférence « Crise » de la domesticité au Québec : le recours aux bonnes guadeloupéennes, 1910-1911. Cette dernière fut donnée par Monique Milia-Marie-Luce, maître de conférences au département d’histoire de l’Université des Antilles (campus de Schoelcher), en Martinique.
La spécialiste de l’histoire des migrations au XXe siècle s’est intéressée aux domestiques guadeloupéennes à Montréal et sa région lorsqu’elle a fortuitement recensé leur passage dans un fonds d’archives traitant des domestiques antillaises en France. Ce sujet novateur a stimulé son intérêt envers l’histoire de l’immigration française au Québec et plus particulièrement à Montréal en consultant notamment les travaux de Paul-André Linteau, co-directeur du Laboratoire.
Une première phase de recherches, menées en Martinique, a permis à Mme Milia-Marie-Luce de retracer quelques-unes des principales étapes de la chaîne migratoire de ces domestiques guadeloupéennes, en plus d’identifier des acteurs clés de cette entreprise au Québec et au Canada. Au courant du mois de février 2020, l’historienne effectue un stimulant séjour en archives afin d’approfondir ces enjeux, entre autres grâce aux documents de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et de Bibliothèque et Archives Canada.
Le Laboratoire se réjouit de cette collaboration dans le cadre du partenariat Trois siècles de migrations francophones en Amérique du Nord (1640-1940). Les résultats de cette recherche bonifieront certainement nos connaissances sur le rôle de Montréal en tant que plaque tournante migratoire. Le LHPM tient également à souligner l’audace de Mme Milia-Marie-Luce, qui mène un chantier de recherche transnational des plus prometteurs!
Il est d’ailleurs possible de voir (ou revoir) la conférence, puisque son fil audio, accompagné du diaporama, est désormais disponible sur Youtube. Grâce à cette diffusion web, le Laboratoire assure ainsi la pérennité de cet événement.