- Professeur titulaire, Université de Sherbrooke
- Ph.D. Études urbaines (INRS – Urbanisation, culture et société)
Université de Sherbrooke
Département d’histoire
Faculté des lettres et sciences humaines
2500, boulevard de l’Université Sherbrooke
Sherbrooke (Québec) J1K 2R1
Télécopieur : 819-821-7909
Courriel : harold.berube@usherbrooke.ca
Blogue: www.haroldberube.com
Twitter: @HaroldBerube
www.usherbrooke.ca/histoire
Champs de spécialisation
- Histoire urbaine nord-américaine (XIXe-XXe siècles)
- Histoire du Canada depuis 1840
- Histoire intellectuelle et culturelle du Québec (XIXe-XXe siècles)
- Histoire des élites
- Histoire de la presse
- Identité, histoire et mémoire
Principales réalisations
Des sociétés distinctes. Gouverner les banlieues bourgeoises de Montréal, 1880-1939. Montréal et Kingston, McGill-Queen’s University Press, 2014.
S’appuyant sur la thèse de doctorat du professeur Bérubé et sur des recherches additionnelles menées au postdoctorat, cet ouvrage permet d’éclairer l’histoire négligée de la gouvernance des banlieues élitaires et l’impact de cette gouvernance sur la métropolisation de Montréal. Il fut d’ailleurs finaliste pour le Prix du livre politique de l’Assemblée nationale du Québec en 2015.
Unité, autonomie, démocratie. Une histoire de l’Union des municipalités du Québec (1919-2019). Montréal, Boréal, 2019.
Ce second ouvrage, paru en mai 2019 chez Boréal, est l’aboutissement de recherches sur la gouvernance municipale au Québec, entamées à l’aide d’une subvention Développement Savoir du CRSH et complétées dans le cadre d’un partenariat de recherche avec l’UMQ. Il constitue la première analyse globale de l’histoire du monde municipal québécois.
« Vendre la banlieue aux Montréalais : discours et stratégies publicitaires, 1950-1970 », Revue d’histoire de l’Amérique française, 71, 1-2 (2017), p. 83-112.
Cet article est le fruit d’un projet de recherche d’abord assez circonscrit sur la mise en marché publicitaire du rêve suburbain à Montréal dans les années 1950-1960. Élargi de manière à inclure la presse anglophone et francophone, puis de manière à géolocaliser une partie des résultats de recherche, il a donné lieu à cette publication qui s’est méritée le Prix de la Revue d’histoire de l’Amérique française en 2018.
Principal projet de recherche en cours
Lire la ville à travers ses journaux : Montréal et sa presse à grand tirage (1884-1929)
L’objectif général du projet de recherche « Lire la ville à travers ses journaux : Montréal et sa presse à grand tirage (1884-1929) » est de mener une étude des principaux rôles joués par la presse à grand tirage dans un grand centre métropolitain. Pour y arriver, il s’agira d’observer de plus près le rôle des journaux comme institutions urbaines à part entière (comme entreprises et comme réalités matérielles dans le tissu urbain); comme acteurs dans les grands débats politiques qui agitent la société urbaine; comme vecteur à travers lequel se construisent d’influentes représentations des quartiers de la ville et de ses ambitions métropolitaines; et, enfin, comme source d’informations pratiques pour ce citadin qui souhaite s’y retrouver dans la « jungle urbaine », dans ces métropoles industrielles en transformation qui caractérisent la période étudiée.
Sur le plan historiographique, ce projet s’inscrit dans une évolution encore récente des études se situant à l’intersection de l’histoire de la ville et de la presse en Amérique du Nord, et qui a eu encore assez peu d’échos du côté canadien. Il constituera une contribution significative à l’historiographie québécoise sur le sujet tout en situant le cas montréalais — dans toute son originalité — dans une plus vaste historiographie nord-américaine. Sur le plan social, il contribuera à une meilleure compréhension de la transformation de la presse montréalaise en média de masse au tournant du 20e siècle et permet d’offrir une perspective historique approfondie aux nombreux débats actuels qui concernent le rôle de la presse dans la société. S’il y a, d’une part, toute la question de la propriété, de la concentration des médias et de la démocratie, il y a également, d’autre part, les complexes questions soulevées par les difficultés économiques que connaissent la plupart des grands quotidiens montréalais (et nord-américains). Au cours du 20e siècle, même s’ils sont des entreprises privées, les journaux à grand tirage sont devenus, aux yeux de bien des citadins, de véritables services publics aussi essentiels que l’eau, l’électricité ou le transport en commun. Au 21e siècle, mis à mal par la montée des médias électroniques, les journaux sont l’objet de débats fondamentaux sur la nature de l’information et sur ce caractère essentiel de certains médias. Alors qu’on discute de leur financement (État, philanthropie), il est plus essentiel que jamais de comprendre d’où ils viennent, comment ils se sont structurés et ont évolués à la fois comme entreprises et comme institutions dans la société métropolitaine (et au-delà). Ce projet permettra de bien documenter ces questions dans une perspective historique.